Inna
Modja

Chanteuse, compositrice, actrice et activiste infatigable, Inna Modja est une figure incontournable de la scène artistique malienne. Née à Bamako et d’origine peule, elle grandit dans une famille passionnée de musique qui l’encourage à chanter dès l’âge de six ans. Enfant, elle découvre Ray Charles et Ella Fitzgerald, ce qui la mène à intégrer une chorale locale. Influencée par ses frères et soeurs, elle explore le blues, le funk, la soul et le rap, et forge ainsi sa propre identité artistique. 

Adolescente, Inna Modja devient l’élève de Salif Keita, l’un des plus grands chanteurs du Mali, et rejoint à quinze ans le groupe Rail Band. Elle commence alors à écrire ses propres chansons, mêlant mélodies maliennes traditionnelles, rythmes populaires de diverses cultures africaines, rock, pop et jazz. À dix-huit ans, elle décide de s’installer en France afin de développer sa carrière musicale. Très rapidement, Inna Modja se fait remarquer à Paris par de grandes agences de production et maisons de disques. Le label Warner offre à la jeune chanteuse un contrat exclusif en 2009, lui permettant de sortir son premier album, Everyday is a New World. Cette même année, elle collabore avec le chanteur américain Jason Mraz, ainsi qu’avec le compositeur de musiques de films Alexandre Azaria. 

Peu de temps plus tard, le chanteur français Alain Chamfort l’invite également à chanter en duo, dans le cadre de son album Elles et lui. En 2011, Inna Modja sort French Cancan qui devient instantanément un tube de l’été et l’une des chansons les plus écoutées en Europe. Ce succès, qui marquera le lancement de sa carrière internationale, sera suivi de la sortie de son album Love Revolution, explorant les thèmes de la diversité, des racines et de l’amour. Grâce à cet opus, Inna Modja est nommée aux Victoires de la Musique et aux NRJ Music Awards. 

En tant qu’actrice, elle participe à divers longs-métrages, dont Wùlu du metteur en scène Daouda Coulibaly. Fortement engagé socialement, ce film obtiendra de nombreux prix internationaux en 2016. Parallèlement à sa carrière de musicienne et actrice, Inna Modja milite activement pour les droits des femmes à l’international, notamment contre la mutilation et l’excision féminine, depuis plus de quinze ans. 

En tant qu’ambassadrice des Nations Unies pour la lutte contre la désertification, elle s’investit également dans la recherche de solutions pour atténuer les effets de la sécheresse et des migrations forcées en Afrique. En 2020, elle joue un rôle central dans le documentaire The Great Green Wall, qui met en lumière les efforts pour restaurer les paysages du Sahel et freiner l’expansion des déserts, tout en abordant les questions d’insécurité alimentaire et de conflits en Afrique.